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Fleur de Lys

Fleur de Lys, 2009

Produced with the support of the Edith-Russ-Haus for Media Art stipend programme, Oldenburg.

Fleur de Lys is composed of a realistic model of an industrial facility contained within a glass water tank which simulates a nuclear meltdown. Beneath the tank are an array of technical apparatus, tubes, pumps and machinery which are used to recreate the lighting and special effects inside the tank. It is a choreographed scene, with three actors: cooling tower, mushroom cloud and the atmosphere hanging above the landscape. It suggests a machine for studying the worst case scenario whose existence is never made public - a scientific laboratory machine for testing postulated accidents. A sound score accompanies the miniature aquatic spectacle and every twenty minutes the emission resembles an atomic mushroom cloud, slowly rising above the power plant.

The idea of the submerged cooling tower brings to mind the tragedy of Fukushima (2011) and references the profusion of images in recent years which have depicted the impending disasters of global warming; where our cities most famous monuments are flooded or submerged under rising seawater. In the ensuing climate change debate and energy crisis, nuclear power attempts to re-emerge, from the dust clouds of Chernobyl (1986) and the tragedy of Fukushima (2011), as a viable ‘green’ alternative to fossil fuels. The ironic title refers to the Lily flower. Its stylised form has been a symbol of the French monarchy whose shape is similar to the atomic mushroom - a reference to the energy politics of France. The purity of the lily, also part of the heraldry of the Virgin Mary, is echoed in the rhetoric of pro-nuclear discourse.

Sound: Raphael Seguin

Image credit: Laurence Godart, Franz Wamhof, Marc Paeps / HeHe

Courtesy Aeroplastics Contemporary

Scientific advice: Jean-Marc Chomaz and Antoine Garcia, Laboratoire d'Hydrodynamique de l'Ecole polytechnique

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L’installation Fleur de Lys se compose de la maquette réaliste d’un site industriel immergée dans un réservoir remplie d’eau dans un simulacre de catastrophe nucléaire avec fusion du réacteur. Sous le réservoir, on trouve tout un appareillage technique de tubes, pompes et autre machines utilisés pour reconstituer l’éclairage et les effets spéciaux à l’intérieur du bac transparent. La scène est une chorégraphie pour trois interprètes : la tour de refroidissement, le champignon atomique et l’atmosphère environnant le paysage qu’ils composent. Ce tableau évoque une machine qui pourrait être utilisée pour étudier le scénario du pire, dont la possibilité même n’est jamais révélée au public - une installation scientifique de laboratoire pour tester des accidents théoriques. Sur la bande-son qui accompagne ce ballet aquatique miniature, on entend résonner toutes les vingt minutes une vibration qui fait écho au nuage atomique s’élevant avec lenteur au-dessus de la centrale.

Cette idée d’immerger la tour de refroidissement du réacteur convoque la vision de la tragédie de Fukushima (2011) et renvoie au déferlement d’images qui, ces dernières années, figurent les désastres que laisse présager le réchauffement climatique. On y voit nos monuments les plus célèbres submergés et engloutis par la montée du niveau des mers et des océans. Dans le débat qui s’ensuit sur le changement climatique et la crise énergétique, l’industrie nucléaire tente de s’extirper tant bien que mal des nuées de poussières radioactives de Tchernobyl (1986) et de la catastrophe de Fukushima, en se présentant comme une alternative « verte » et viable aux hydrocarbures. L’ironie contenue dans le titre de l’œuvre fait référence à la signification de la fleur de lys. Son image stylisée a servi d’emblème à la monarchie française et sa forme se rapproche de celle d’un champignon atomique - en référence à la politique énergétique de la France. La pureté du lys, qui appartient aussi à l’appareil symbolique de la Vierge Marie, fait écho à la rhétorique du discours pro-nucléaire.

Fleur de Lys : Produit avec une bourse accordée par l’Edith Ruth Haus für Medienkunst, Oldenburg.

Son : Raphaël Seguin

Conseil scientifique: Jean-Marc Chomaz et Antoine Garcia, Laboratoire d'Hydrodynamique de l'Ecole polytechnique